Liberté



Nous vivons dans une société libérale.
Mais il ne faut pas confondre libéralisme et liberté.
Chacun pense être libre...
... même si nous nous forçons d'accepter certaines contraintes, dès lors qu'elles nous sont imposées pour pouvoir vivre en société.
Cette vie sociale nous est humainement nécessaire, aussi nous nous sentons obligés d'accepter cette société telle qu'elle est, devrions nous jouer un rôle pour ne pas nous marginaliser.
Petit à petit, nous nous sommes accoutumés à des modes de fonctionnement que nous finissons par accepter car nous pensons les contrôler.
Constatons notamment la manipulation, la tentation, l'attirance et le paraitre, la position de célébrité, l'effet mode, le pouvoir de l'argent.
En réalité, nous assimilons partiellement ces modèles, d'une part car leur matérialisation nous font croire à leur efficience, et, d'autre part, parce que les modèles contraires que nous pourrions leur opposer ne nous apparaissent pas manifestement.




Manipulation :

L'utilisation de la manipulation comme moyen d'obtenir l'assentiment des individus signifie que ceux-ci sont influençables. Cette caractéristique humaine, que je décris comme un aspect négatif de la personnalité, n'est pourtant pas néfaste en toute circonstance (dans ce cas, il s'agit plutôt d'influence). Se laisser influencer permet d'éviter toute une démarche de vérification ; c'est l'acceptation d'une proposition qui semble nous convenir. Elle doit cependant répondre à plusieurs conditions : être sincère et ne pas viser des buts commerciaux ; être établie sur le principe de la confiance ; posséder les moyens intellectuels de procéder à la vérification. Cependant, il est courant de constater que certaines influences issues de  manipulations sont finalement acceptées, simplement parce qu'il y a adaptation. On rencontre ce genre de situation dans les prises de position politiques entre autres.
La liberté impose que nous nous fassions le tri dans nos sources d'influence. Nous devons être vigilent à ne pas accepter des idées séduisantes ; pour ne pas être conquis, il faut prendre de le temps de les examiner sous toutes les coutures ; il y a toujours des contraintes, des effets non évoqués que l'on risque de découvrir trop tard. Reportez vous au chapitre "Réalité et manipulation" pour plus de précision.



Mode, changement :

La mode est l'opposé de vivre dans un monde intemporel où toute création conserve sa valeur en permanence. La mode apparaît comme un moyen de corriger l'usure du temps car elle propose de la nouveauté. Aidée en cela par le progrès, dans le cas des objets, elle expédie ce qui est ancien au rebut en présentant momentanément les derniers perfectionnements.
La mode s'explique par le besoin de changement. Cependant demandons nous où ce besoin trouve sa justification. Est-ce dans la nature de l'être humain que de se lasser de tout ? Comment évaluer la temporisation entre chaque étape de changement ? Quels sont les critères qui la détermine ? Ce besoin est-il inhérent à seulement quelques aspect de notre mode de vie ?
A la première question, nous pouvons répondre que nos ancêtres ont connus des longues période de stagnation sans rechercher à modifier leur mode de vie. Cela faisait partie de la tradition et apportait un équilibre garanti par l'expérience. Le progrès technique lié à l'industrialisation au XIXème et au XXème siècle ont parfois été perçu comme s'opposant aux traditions bien qu'il permit de réduire les contraintes dues au travail.
Le besoin de changement matériel contamine l'individu dans bien d'autres aspects de sa vie, à commencer par sa vie sentimentale. L'usure du temps semble agir sur les couples qui, à l'instar des objets, recherchent de nouvelles sensations, des sentiments qu'ils n'auraient pas encore expérimenté. Le désamour permet alors de trouver des raisons de se séparer de son partenaire, à moins que l'on ne préfère faire l'expérience de l'adultère.
La mode vestimentaire et tout ce qui concerne l'aspect physique présente deux aspects contradictoires : d'une part, elle permet de renouveler sa présentation physique, de changer de peau, mais également, elle propose parfois des excentricités et de la laideur à la place de tenues agréables et qui pourraient continuer à être portées. La mode vestimentaire a bien tenté de palier cet effet regrettable en instaurant le style "classique", mais celui-ci se limite à une catégorie de vêtements. La crainte de beaucoup, notamment parmi les jeunes, encouragée par la publicité, est de ne pas être à la hauteur de ce que l'on attend d'eux, "de ne pas être mais d'avoir été", comme ils disent. Ainsi, le sentiment d'appartenance à une catégorie, "les jeunes", prévaut sur toute autre considération, notamment le fait d'être exploité par les marchands et les fabricants d'articles de grandes marques. Et, comme justement, ce sont ces mêmes profiteurs qui, par le biais de la manipulation publicitaire, leur ont fabriqué ce critère de valorisation, ces jeunes n'ont pas conscience de l'excès de valeur des articles qu'ils se font offrir. Pour les obtenir, ils ont amadoué leur parents-financeurs, lesquels se seraient sentis trop coupables de risquer que leur enfant soit "marginalisé". Depuis longtemps, la société de consommation les a englouti dans ses idées de besoins inutiles.
En ce qui concerne les arts :
en matière de musique, la recherche de nouveauté voit l'émergence de styles se caractérisant par l'exagération de certaines combinaisons sonores et la suppression d'autres. En résulte, soit une impression de bruit, le manque d'harmonie, soit une disparité telle que le lien avec les musiques existantes ne se perçoit plus. Cette "musique" apparait alors comme hors du contexte historique, aussi, leurs adeptes dénigrent ils les styles de musique l'ayant précédée. Bien que, durant la période où ces musiques sont à la mode, ceux-ci se considèrent comme au sommet de la compétence musicale, en réalité, ils se marginalisent car leur connaissance s'arrête là. Dans d'autres cas, ce peut être une recherche d'originalité qui amène les musiciens à proposer des styles combinant plusieurs formes musicales considérées jusqu'alors de nature différentes voire antagonistes. Certains amateurs du genre musical se jettent sur ces styles comme s'il s'agissait d'une découverte à ajouter à leur connaissances. Mais souvent, ces styles n'ont pas de suite car il est difficile de les renouveler.
En matière de peinture et de sculpture, de nombreuses tendances de l'art moderne nous montrent un style surprenant voire extravagant que le bon sens ne classerait pas, mais le snobisme se plait à considérer comme ayant une capacité émotive. La recherche d'originalité s'éloigne de l'art. Nous n'avons souvent pas la possibilité d'éviter cette forme de provocation car cela se passe dans la rue ; c'est ce que l'on appelle l'art urbain. Ce ne sont pas les murs peints à la bombe sous la forme de fresque qui sont en cause, car c'est souvent très joli, mais les projets même éphémères du genre "recouvrir l'arc de triomphe" ou certaines sculptures exubérantes qui paraissent issus d'une forme de délire et qui laissent pantois sachant que ces "œuvres" ont été approuvées par les autorités administratives. 
Le cinéma crée aussi un asservissement en utilisant la curiosité. La plupart des films surenchérissent sur les sujets actuels tel la violence, la sexualité, les relations sociales.

Le film se voit de plus en plus remplacé par les séries. C'est tout l'aspect de finitude, d'un récit complet qui donne à réfléchir qui est balayé, la suite prenant le pas sur celui ci.

Le théâtre, semble conserver sa nature réelle.


Il est bien plus difficile de créer lorsque  l'on reste dans le domaine de "classique". Celui qui y parvient est méritant. Il lui a fallu développer son sens artistique au terme d'une grande quantité de travail. Voila pourquoi, il est plus simple et moins fatiguant d’œuvrer dans un contexte de mode, éphémère, mais gratifiant du point de vue du public facile à manipuler.


Célébrité :

La personne en quette de reconnaissance verra tout des suite les avantages de la célébrité et ses répercutions sur la vie de tous les jours.
Il est moins évident de comprendre les motivations de celles qui l'encouragent.
La psychologie explique une partie de celles-ci à l'aide de la projection de l'image idéale du père, de l'amant, de sentiments ou de qualités que la personne souhaiterait posséder. Il faut ajouter à ces concepts la présence de sentiments religieux inconscients pouvant se traduire par la reconnaissance de qualités hors du commun comme création divine à laquelle la personne est témoin, un peu comme certains chrétiens se recueillent sur les lieux d'apparitions. Il y a donc un véritable travail de désinvestissement à réaliser en prenant conscience de l'existence de sentiments religieux qu'il conviendra d'exploiter d'une manière qui leurs soient plus conformes.
En ce qui concerne la célébrité, il faut attirer l'attention de leurs admirateurs sur le risque de fausses croyances, voire de manipulations, dont ils peuvent faire l'objet à son égard, ainsi que sur le profits que celle-ci peut tirer de la vénération dont elle fait l'objet, sans que ses admirateurs n'en reçoivent les retombées. Ainsi, certaines célébrités charment leurs publics à leurs dépends.

Lorsque les célébrités dépendent des gens qui les admirent, elles ne sont pas à l'abris de perdre de la valeur. Celles qui cherchent à être reconnues (à l'opposé de celles qui le sont sans l'avoir cherché) ont un problème de confiance en elles. On les reconnait à la manière exagérée dont elles s'affichent, recherchant toute occasion d'être vu.
En valorisant le concept de célébrité, nous créons des niveaux de valeurs : les personnes méritant l'intérêt des autres et parfois l'admiration et celles qui ne le méritent pas.



Tentation :

Cette notion peut paraitre à première vue du domaine de la religion. Pourtant, elle fait partie de la vie, que l'on soit croyant ou non. Seule les effets qu'on lui confère sont différents. La religion y voit la perdition car elle émane de l'activité du diable tandis que le monde du commerce, notamment, en fait un argument de vente. La tentation est étroitement associée à la notion de plaisir et d'interdit. Elle génère l'envie et le désir. Elle semble nous rappeler que nous ne sommes pas libres et que nous refoulons nos envies.
Mais, succomber à la tentation entraine toujours des regrets dus à l'abandon de quelque chose au profit de ce qui est convoité. Il faut donc être attentif - et c'est le plus difficile - à ce qui est en jeu dans ce choix. Cependant, la plupart du temps, la tentation s'accompagne de fascination ou de manipulation. La rejeter nous donne l'illusion de passer à côté de quelque chose. Elle puise sa force de persuasion dans notre sentiment d'incomplétude et notre estime de soi.
Affronter la tentation consiste à vouloir supprimer les désirs qu'elle fait naitre en nous, tâche des plus ardue, presque impossible sans préparation.

Que lui opposer ?

Le premier objectif sera de trouver en soi, le bien être et la sérénité. Ces deux états d'esprit confèreront un sentiment de complétude qui protège des tentations qui ne présenteront plus d'intérêt, car il n'y aura plus de manque. Lorsque vous vous sentirez parfaitement bien, que vous serez heureux, vous n'aurez plus besoin d'autre chose.
Ensuite, il sera plus facile de se détourner des tentations et l'on s'apercevra que ces tentations deviendront fades et sans intérêt.


Argent :

L'argent est le moyen pratique de réaliser des échanges. Il  nous permet (ou devrait nous permettre) de nous consacrer aux activités qui nous conviennent et de pouvoir obtenir par la valorisation de ce que nous réalisons ou produisons de nous fournir ce que d'autres créent de leur côté.

Mais certains en ont fait une priorité, car il libère de beaucoup de contraintes et permet d'avoir accès à des plaisirs et des avantages.
Mais, au fur et à mesure que la richesse augmente, de nouveaux besoins apparaissent, c'est une escalade.
Nous avons besoin de payer ce qui est nécessaire pour vivre décemment. Mais il est des gens qui vivent de peu et sont très heureux car ils correspondent à leur nature.
Au delà, l'argent crée de le dépendance et l'on est plus libre.

Comment définir la liberté :

Pour nous aider à comprendre ce que nous apporte la liberté, nous devons observer des exemples de personnes libres. Pour commencer, notre regard s'orientera notamment vers les peuplades n'ayant pas subi les effets de la civilisation. Ces peuplades ne sont certes pas exemptes de contraintes, mais celles-ci sont naturelles car elles concerne leur (sur)vie. Les efforts sont consentis non comme des obligations imposées mais font partie de leur vie. Il serait pourtant réducteur de considérer que ce mode d'existence est la référence pour se sentir libre car ces tribus fonctionnent avec des tabous et des craintes qui les empêchent d'acquérir la sérénité et elles obéissent également à des règles sociales, certes moins contraignantes que les notre, mais bien réelles.
La recherche de la liberté ne doit donc pas s'affranchir de l'évolution, mais en intégrer ce qui ne nous crée ni illusion, ni dépendance.
 Nous sommes loin de nous imaginer l'importance que revêt la notion de liberté pour notre vie inconsciente. Nous pensons que nous contraindre à des horaires, à des obligations sociales ou professionnelles fait partie de notre condition humaine. Mais ce point de vue émane de notre raisonnement ; il ne correspond nullement à nos désirs inconscients. Pourtant, aux tréfonds de notre vie intérieure, de fortes revendications sourdent en générant le désir de briser les chaînes que nous nous sommes mises ou fait mettre. Nous avons tort de penser que les exigences de notre vie sociale sont plus importantes que nos besoins inconscients. Nous préférons privilégier nos relations avec les autres car elles sont nécessaires - en apparence - pour nous assurer nos principales ressources (nourriture, logement, ...), or, notre nature réelle, lorsqu'elle ne trouve pas à s'exprimer dans la vie, se réfugie dans l'inconscient d'où elle opère secrètement. Nous ressentons alors des malaises, nous pouvons être en proie à des actions que nous ne comprenons pas. Notre moi est privé d'une partie de lui-même qui agit seule et contre celui-ci. Nous avons oublié, car nous étions trop jeune et donc trop faible pour résister à la pression sociale qui nous a modeler à ces obligations. A présent, nous estimons qu'elles sont normales, que sans elles aucune vie sociale n'est possible et, dans ce cas, aucune vie individuelle ne l'est. Mais, si cette dernière allégation n'est pas démontrée, le modèle de vie sociale, quant à lui, est des plus contestable. Donc, il convient, d'abord de prendre conscience (d'apercevoir) des pertes de liberté que nous avons subies et, par une révolte actuelle, les rejeter afin de ne plus subir leur influence (je vous rappelle que ça ne peut être une action intellectuelle, mais une perception telle qu'elle apparaît après une observation de son comportement). Ensuite, il est essentiel de bien mesurer systématiquement le degré de contrainte que nous nous imposons, pour ne pas détruire l'harmonie que nous avons restaurée avec notre moi.
Le concept de liberté semble simple à comprendre si l'on se contente de l'envisager dans le contexte du quotidien et dans le monde dans lequel on nous a habitué à vivre.
Toutefois, en entrant dans une analyse plus profonde, nous verrons que nous n'en connaissons qu'un aspect restreint .

Lorsque l'on demande à nos contemporains s'il se sentent libres, la plupart vous répondront affirmativement. Ils se sentent libres dans ce contexte social et politique où, comparativement à d'autres types de société, ils ne subissent pas de contrainte imposé par une personne ou un pouvoir.
Cette notion de liberté est cependant limité par les droits auxquels ils est possible de prétendre et elle est aussi liée à  l'acceptation préalable des devoirs qui sont imposés. Elle n'est que liberté partielle.
Par ailleurs, ce qu'il en reste est constamment attaqué par les manipulations intellectuelles (Réalité et manipulation).
Il est si facile, pour qui en a les moyens matériels de transformer l'esprit en quête d'émotions ou de valorisation de soi. Les films en sont un exemple : la violence y figure en bonne place mais ces films séduisent la plupart car elle est utilisée associée à une cause, le bien contre le mal. Mais le message est clair : seule la violence peut venir à bout du mal. Il ne faut pas s'étonner que les conflits ne se résolve que rarement par le dialogue et que la violence gagne les plus jeunes. De même il s'agit d'accrocher les esprits en proposant de plus en plus d'images chocs, d'effets spéciaux.
Il serait illusoire de ne pas y accorder une très grande importance car toute notre éducation, tout ce que nous avons appris, en dehors du domaine de la science, est fortement teintée de manipulation.
Les enseignements que nous recevons sont déterminés par les idées du moment ; ils n'ont pas de valeur universelle. Jusqu'au milieu du siècle dernier, le patriotisme était une vertu essentielle ; voyez ce qu'il en est à ce jour. Notre monde s'est construit à l'image de nos techniques, de manière artificielle.
Selon les politiques, le mode de vie est différent.
Mais dans tous les cas, il y a des individus pour lesquels l'adaptation s'est faite : il y ont trouvé les avantages, ceux qui sont combattus par les autres.
Ainsi, pour ces derniers, dans un monde où leurs sentiments personnels sont, si ce n'est en opposition, pour moins discordantes avec les points de vus socialement reconnus, de la culpabilité inconsciente se développent souvent à leur insu du fait des conflits entre leur réalité et les "normes" sociales. A celle-ci s'ajoute une impression confuse de n'être pas intégré à leur société.
La liberté, la leur, authentique et vivante, il la trouve dans le refus de la pensée commune et dans la mise en pratique de leur perception personnelle.
Dans le nombre de ceux qui accepte l'intégration ou les concessions, ils se sentent seuls et doivent lutter âprement, à la fois pour maintenir un semblant de lien social, et aussi pour ne pas flancher sous l'influence perpétuelle du milieu auquel ils sont soumis. Quand il n'est pas possible de trouver des alliances avec d'autres personnes, la recherche de moments de solitude devient une activité salvatrice.
Mais, cette liberté leur ouvre des voies inconnues des autres, des réponses aux questions essentielles et un sentiment d'indépendance incomparable.
La liberté apparaît lorsque l'on s'est débarrassé de toute forme de manipulation.



Liberté et curiosité :

La curiosité s'exprime de deux manières.
La première semble salutaire à première vue ; elle consiste à s'approprier des connaissances et s'inspire des principes de l'enseignement scolaire, c'est à dire qu'elle étend le champs de conscience selon divers objectifs, couvrant des besoins plus ou moins utiles.
Outre la question de l'utilité, ces connaissances assure à l'individu une certaine culture, forme ou fait évoluer son esprit critique.
Contrairement à l'enseignement scolaire qui détermine globalement les connaissances qu'un élève doit acquérir pour garantir un niveau intellectuel selon un profil défini ou répondre aux besoins professionnels, la curiosité, quant à elle, s'emploie à répondre sans contrainte ou obligation aux attentes plus personnelles de l'individu.
Cependant, notons que la curiosité, lorsqu'elle ne vise un but particulier, contribue également à compléter la  formation scolaire. Peut se cacher derrière cette intention louable, un besoin de refaire une partie de sa scolarité, se remettre à niveau, ce qui devrait, sous cet éclairage, donner conscience que l'enseignement scolaire n'était pas adapté à l'élève (voir le chapitre Scolarité).
Certaines personnes, possédant une excellente mémoire, engrangent des connaissances de toutes natures non par utilité mais pour alimenter un sentiment de supériorité.
Cependant, même lorsque la curiosité ne se dévoie pas dans cette attitude, elle peut entrainer l'individu dans un gaspillage d'énergie qui l'éloigne de lui-même. En effet, l'éventail de connaissance qu'il est possible d'acquérir est tel qu'il serait vain de vouloir tout assimiler. Il est préférable de commencer par se connaitre soi-même. Et ce n'est pas parce que l'on ressent de l'intérêt pour un sujet ou un domaine de connaissance que celui-ci s'apparente à notre nature profonde.
Ainsi, l'intention de nourrir son être profond, de le développer selon ce que l'on est, nous orientera vers les connaissances qui nous sont nécessaires.
Un autre aspect de la curiosité, négatif celui là, provient du besoin de ne pas se sentir exclu d'un groupe voire de la société. On s'accommode alors de sujets à la mode et on s'intéresse à tout information concernant le milieu social dans lequel on baigne. Cette forme de curiosité éloigne l'individu de sa réalité qu'il considère comme source d'isolement.
Cette manifestation se développe chez les jeunes car, au moment de l'adolescence, ils ont besoin de s'extraire de leur milieu familial et cherchent alors un nouveau groupe d'accueil pour éviter de se sentir à l'écart. Pour cela, ils accepte d'adopter les usages en vigueur, ceux que le commerce leur crée par le biais de la manipulation publicitaire. Ils ont donc besoin d'être au courant de tout ce que leurs paires connaissent où seront amenés à connaitre.



Liberté et indépendance :

Peut-on dire que l'on est jamais libre, que la liberté est toujours relative, que les choix que l'on fait ne sont jamais que des choix liés à notre environnement, à la société dans laquelle on évolue ou bien notre créativité nous permet elle de nous extraire de ces contraintes ?

La notion de liberté abordée dans le "workisme" n'a en commun que l'aspect remise en question des "normes". Il s'agit de déconstruire pour reconstruire de manière différente, en extrayant certain concepts jugés comme des erreurs : colonisation, discrimination en tous genres. Cependant, en jugeant par exemple qu'il faille remettre en cause la notion de genre, en considérant la non binarité comme une réalité, l'on refuse de reconnaître une situation qui ne dépend pas de nous. Cette liberté va à l'encontre de  la Nature.



 Conditions nécessaire à la découverte de la liberté (et du bonheur) :

Lorsque l'individu découvre la vraie liberté, il a accès à un monde différent de celui que lui impose la société. Comprenez que ne s'ouvre pas à lui la possibilité de faire ce qui est hors les lois, mais qu'il voit et ressent des choses auxquelles les autres n'ont pas accès.
Pour passer dans cet état, il est nécessaire de se débarrasser de certaines habitudes et considérations :
- renoncer à l'estime des autres pour soi,
- accepter la solitude comme état naturel, la recherche de compagnie n'étant que l'expression de la crainte de se retrouver face à soi-même, chercher à cultiver cet état, notamment par la méditation et l'observation,

- rejeter toute activité où l'objectif est de se retrouver en groupe car c'est ce besoin de l'ambiance du groupe qui nous emprisonne. Boycotter les matches, les fêtes,  

- cultiver sa sensibilité, l'intensité des impressions que nous apportent les paysages naturels, les animaux, les gens simples. Les considérer comme essentiels dans sa vie,
 - apprendre à faire la différence entre l'essentiel et le reste.


Pourquoi est-il si important d'être libre ?

A cette question, des réponses évidentes sont apportées mais elles correspondent à chaque fois à la notion de disposer de son temps pour soi-même. Même si cette donnée est importante, elle ne suffit pas à justifier le besoin de liberté. Un individu ne peut se sentir libre que s'il s'est reconstruit son environnement social.
Souvenez-vous (Chapitre réalité et manipulations), notre découverte de la société et la manière dont on nous a éduqué, nous a éloigné de ce que notre sensibilité aurait pu concevoir. La société nous a été imposée. Aujourd'hui, nous ne pouvons nous sentir libre si nous ne reconfigurions pas cette société selon notre perception. Il y a une différence fondamentale entre la société qui vit en nous et celle que nous proposent les divers philosophies et mouvements politiques. Ces derniers sont contradictoires, incomplets. Nous nous y rallions car ils représentent les choix issus de la réflexion de penseurs reconnus (Chapitre admiration) auxquels nous n'osons nous confronter (nous craignons d'être qualifié de prétentieux).
Notre travail va consister à découvrir en nous cette nouvelle société. Comme pour une analyse, cette découverte ne peut être réelle que si elle ne provient pas de réflexions et qu'elle ne s'appuie pas les idées des autres. Cette construction s'établira sur des évidences (perceptions). Nous pouvons juste fixer un préalable qui nous parait essentiel : nous voulons un monde dans lequel chacun se sente bien.



 

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