Amour, couple.

Mise à jour du 29 mars 2023


L'état amoureux





Comment définir l'état amoureux ?
Existe-t-il un « archétype », un modèle commun à tous les hommes de l'amour idéal, celui qui nous rendrait parfaitement heureux (si, toutefois, nous étions nous-mêmes parfaits pour la personne qui nous convient) ? Car il est là le problème : nous espérons quelqu'un que l'on aime et qui nous aime durablement, mais, nous-même, nous pouvons être à l'origine de la destruction de notre relation.
On parle souvent d'homme ou de femme de sa vie, supposons ainsi que cette personne nous correspondrait en tous points et que nous n'aurions jamais de conflit. Cette idée montre la part de narcissisme qui est en chacun de nous. Si l'on réfléchi, seul, il nous arrive aussi de ne pas nous supporter : nous ressentons à certains moments des malaises que nous ne nous expliquons pas, des impressions de ne pas être comme nous le souhaiterions, la mauvaise humeur nous gagne parfois. Alors, aurions nous face à nous la femme ou l'homme de notre vie, qu'à certains moments nous en douterions, comme elle ou lui douterait que nous le soyons pour elle ou lui.
Le modèle auquel on pourrait penser est celui qui s'exprimerait en nous en dehors de toute influence. Celui qui apparaît en nous la toute première fois : souvent, c'est l'image que l'on se fait de l'amour qu'éprouvent nos parents l'un pour l'autre – lorsque cela est possible -.C'est aussi, ce que les contes nous inspirent (princesse et prince charmant). Faut-il pour autant renoncer à cet idéal ?
Notre société évolue, de nouveaux mode de vie concurrencent ceux qui prévalaient hier. Ainsi, l'idéal amoureux d'un couple « pour la vie », est reconsidéré à l'examen des ruptures, des divorces et d'une prolongation de la durée de l'adolescence chez des jeunes gens qui ne souhaitent pas fonder une famille et conserver leur « liberté ».
Mais aujourd'hui, plus qu'hier, ces images sont détruites par la communication. Internet, la télévision et le téléphone portable mettent l'enfant et l'adolescent face à des modes de vie et de pensée où la mode joue un rôle très important compte tenu que le jeune a à la fois, un fort besoin de se sentir intégré à sa société et un besoin de se distinguer. Malheureusement, la banalisation de certains discours ne plaide pas en faveur d'une vie amoureuse harmonieuse. L'enfant et l'adolescent sont abandonnés aux aléas de leurs expériences, sans guide, les parents - vus comme faisant partie d'un monde révolu – n'ont qu'une action réduite sur leur progéniture (le plus souvent, ils se conforment aux points de vue de leurs enfants pour leur paraître encore dans le coup et espère ainsi rattraper un peu de l'écart qu'ils constatent).
Ainsi, de nos jours, les adolescents envisage plutôt leur vie amoureuse comme une succession de rencontres. Certains, constatent que le temps n'est plus à des relations hétérosexuelles qui sont critiquées sur Internet comme faisant partie de l'ancienne société patriarcale qu'il s'agit de déconstruire. Il ne leur est plus question d'afficher le genre qui leur a été donné à la naissance, celui de leur sexe biologique, il leur faut rechercher celui qui correspond à leur vrai (?) nature. Mais comment s'effectue cette recherche ? Qu'est-ce qui les guide ? La démarche est intellectuelle et phantasmatique. Elle fait appel à l'imagination. Celle-ci est souvent induite par des opinions figurant sur les réseaux sociaux ou copie des idées affirmées par des psys qui se veulent progressistes. Or, le progrès envisagé n'est pas le résultat de l'expérience mais comporte une composante d'amélioration (qui est le crédo des progressistes) mais également les pires conséquences. Il n'en demeure pas moins que quelle que soit l'évolution dans cette direction ou en réaction, cette orientation risque de laisser des traces comparables à celles provenant d'une éducation traditionnelle qu'elle prétend réformer. Rien ne vaut l'observation de soi-même provenant d'un constat bien analysé exempt d'influence et sachant voir les avantages et les limites. En ce sens, nous conviendrons qu'une posture égoïste visant à détourner le sens de la vie doit être proscrite, même si elle fait partie du projet progressiste de certains. Il faut savoir accepter les contraintes liées à ses choix car, contrairement aux revendications que nous qualifierons de post-moderne, le plaisir a son pendant et c'est heureux si nous ne voulons pas tomber dans un cercle vicieux. Questionnons nous également sur les effets inconscients issus de cette théorie du genre. Il agit sur la remise en cause de la relation du lien entre physique et mental. Elle sème le doute sur le lien entre le biologique et nos affects. Elle déstabilise. Les impressions n'ont plus de repère. Elles s'accrochent à des phantasmes où tout est possible et où l'illusion d'une liberté opère de manière vertigineuse. L'immaturité des jeunes n'y a pas d'emprise.
Nous sommes à la recherche de l'amour authentique. Pour y parvenir, il nous est nécessaire de recenser ce qui n'en fait pas partie.
Une rencontre amoureuse et l'envie d'entrer dans une relation que l'on souhaite durable peut s'établir de plusieurs manières.
Nous pouvons aimer pour diverses raisons : parce que nous sommes attirés par la personnalité d'une femme ou d'un homme, par sa beauté, par ses charmes ; toutefois, il ne s'agit là que d'une manière de flatter notre ego ; c'est l'amour de l'esthétique.
D'autres ont besoin de séduire, pour se croire aimés. Mais ce genre d'amour n'est pas naturel. La séduction est une tromperie, elle fabrique la relation amoureuse. Certes, le séducteur est lui même attiré par celui ou celle qu'il veut séduire, mais cette autre personne ne l'est pas car sinon, point besoin de séduction. C'est donc une relation amoureuse qui se construit de manière unilatérale, celui qui est séduit est, en quelque sorte, hypnotisé. Dans cette relation, il repousse dans ses derniers retranchements l'idée d'un amour partagé, qui pourrait s'installer naturellement, car celle-ci lui apparaît fade comparativement à une relation fondée sur la séduction. En effet, séduire, c'est donner de l'importance à l'autre, c'est encore une manière de flatter l’ego de la personne convoitée.
Ce genre d'amour provient d'un sentiment de manque ; il cherche à s'approprier une personnalité différente de la sienne comme un complément.
Le véritable amour c'est se retrouver en l'autre, en sentiments.
C'est cet aspect, la manière dont s'expriment les sentiments, qui fait que toute personne ne nous convient pas, et qu'en fait, parmi toutes les rencontres que nous faisons, il y peu de personnes avec qui une relation amoureuse authentique s'avère possible.
Aimer, c'est rendre l'autre heureux, c'est donner sans attendre en retour. Ce n'est pas combler des manques.
Être aimé, c'est recevoir ce que l'autre peut vous donner, ce n'est pas prendre à l'autre.
Jadis, chez les adolescents qui n'étaient pas trop sous influence, l'émergence du sentiment amoureux avait souvent quelque chose de pur. Au début, ils faisaient abstraction de la sexualité pour se concentrer sur le sentiment. Ils n'envisageaient pas l'autre dans sa globalité. Pourtant, ces sentiments premiers, même s'ils recherchent dans l'imaginaire leur possible réalisation, sont une source dans laquelle nous pouvons puiser toute notre vie.
Aussi, lorsque l'adolescent se trouve confronté avec la réalité sexuelle, ces sentiments sont souvent dévalorisés, ils se colorent de matérialité, se transforment pour être conformes à leur environnement social.

Origine du sentiment amoureux :
Les rencontres naturelles sont plutôt l'apanage de la jeunesse. Lorsque l'âge augmente, l'impression que les possibilités de telles rencontres s'amenuise du fait que nombre de couples sont déjà constitués.
C'est souvent à la suite de déceptions, de préjugés, d'impatience ou de lassitude que la croyance en une personne destinée fait place à la recherche. Celle-ci s'empare alors de modèles (images de personnes qu'ils ont croisées) et des fantasmes qui lui sont associés. Parfois ces modèles ont les qualités qui protégeraient l'individu de ses propres craintes.

La rencontre :
Rencontrer celle ou celui avec qui partager sa vie amoureuse exige un certain état d'esprit.
Notre époque incite à la rencontre. C'est lucratif pour ceux qui prônent ce mode de relation amoureuse à travers des sites spécialisés mais c'est nier la notion de personne "destinée" à l'autre. C'est refuser que la passivité soit le comportement adéquat pour recevoir cette personne. Je m'explique :
Notre société ne jure que par l'action. Tout s'obtient de cette manière. Si vous êtes inactif, contemplatif, que vous n'êtes pas productif, vous êtes considère comme inutile. Il en va de même pour tous les domaines de notre existence, y compris pour nos sentiments.
Dès que notre cœur est éveillé aux sentiments amoureux, nous n'avons de cesse que de rechercher celui ou celle qui nous conviendrait - c'est le stade prince(sse) charmant(e) -. Nous craignons de passer à côté de cette personne.
Alors, nous faisons notre marché amoureux. Nous établissons un portrait robot des qualités recherchées. Si d'aventure, se présente quelqu'un(e) que l'on a pas choisi, et que nous ressentions quelque chose pour lui (elle), nous passons au crible toutes les raisons qui nous ont écartées de notre objectif, notre modèle.
Ou bien, à l'opposé, nous nous laissons envahir par les sentiments amoureux quelles que soient les personnes qui se présentent à nous.
Mais, ces attitudes ne nous laissent que des regrets, car elles participent du même principe de besoin de trouver l'amour au lieu de le recevoir.

S'appartenir :
Se donner l'un à l'autre est la concrétisation de l'amour.
Ce sentiment n'est pas à confondre avec la possession. Se donner n'est pas prendre. C'est un besoin, un constat. S'appartenir provient d'un besoin de fusion, une nécessité d'avoir avec soi, presque en soi, la personne qui permet à notre amour de s'exprimer d'une manière permanente et constante.
Cette situation élimine l'attitude de recherche qui caractérise le manque ou l'incomplétude amoureux puisque les sentiments sont comblés.
Cependant, elle nécessite certaines conditions, notamment pour en garantir la permanence et la pérennité.
Se donner à l'autre sans retenue - et sans remise en question de ce don - ne peut être réalisé que sur un état de confiance absolue, qui se caractérise par la sécurité du lien d'union. Je ne parle pas ici de contrat ou d'engagement, qu'il soit religieux ou civil, mais d'un lien "vécu" comme nécessaire avec l'autre et qui sera ressenti comme un miroir de soi.
L'engagement cache, en réalité, une peur inconsciente. Nous en reparlerons plus loin.
La séparation
Beaucoup de couples se séparent dans de plus ou moins brefs délais.
Certains estiment que ces séparations sont dues au fait que les couples actuels n'ont plus les contraintes sociales auxquelles étaient assujettis ceux du siècle dernier, que l'espérance de vie s'est allongée et qu'il serait tendancieux de croire que l'amour était plus pérenne par le passé.
Cependant, si dans de nombreux cas, les sentiments initiaux s'atténuent ou même disparaissent, ou se transforment, on ne peut affirmer que l'amour ne soit pas durable.
Ce qui caractérise la disparition du sentiment amoureux est sa matérialisation.
Au départ, l'état amoureux donne le sentiment d'identité, qui autorise la communion des corps et des âmes et donne l'impression de complétude. L'expression "vivre d'amour et d'eau fraiche" indique bien que seuls les sentiments ont de l'importance. Mais très vite, lorsque l'on décide de vivre ensemble, les besoins essentiels nécessitent que l'on partage son temps avec des questions (pour ne pas dire soucis) matériels. C'est à ce moment que s'impose la nécessité de faire passer le couple (donc l'amour) avant la matérialité.
Dès que ce sentiment est mis en doute, ce que les contraintes de la vie quotidienne, les choses vécues dans le passé se chargent de faire ressortir, la croyance en ce don qu'est l'amour, est, elle aussi, reconsidérée.
Ainsi, de ce point de vue, il y a similitude entre sentiment amoureux et religieux. Dans les deux cas, le doute provient de la matérialité : les remises en questions s'appuient sur des considérations matérielles ou imaginaires.
Voilà pourquoi, il ne faut pas perdre de vue ses sentiments originels, les vivre au quotidien, les faire croître, car ainsi, ils protègent le couple des nuisances matérialistes.
Comment croire que l'un ou l'autre des amants ait le pourvoir de générer ce don par lui-même comme s'il possédait en lui les clés et les serrures qui correspondent ?

Vivre en couple :
Former un couple et vivre en couple n'est pas la même chose.
Dans les cas extrêmes :
Former un couple se traduit par l'union des âmes avec recherche de partage des mêmes points de vue pour ne former qu'un, chacun s'enrichissant des qualités que l'autre possède et qu'il n'a pas. A l'inverse, nous observons souvent des couple ou chaque partenaire veut transformer l'autre, le rendre identique à lui-même.
L'important, ce sont les sentiments : vivre d'amour et d'eau fraîche ; L'esprit de bohème traduit bien cette relation. Les biens matériels, la carrière n'ont pas d'importance ; ils sont plutôt ressentis comme de possibles sources de perturbation.
Mais ce n’est pas parce que l’on est amoureux que l’on a atteint ce but. Car but, il y a. Là est la difficulté car, d’une part, être arrivés peut être ressenti comme une réussite et, si l’on y prend garde, générer l’impression d’être devenu inutile alors qu’il s’agit de profiter de l’acquis, et, d’autre part, que l’on a peut-être pas atteint l’ultime alors que celui-ci correspond au couple que nous avons crée, tout doute doit disparaître.
Vivre en couple représente partage pratique, organisation et mode de vie. Le mariage correspond à cette formule. Le couple acquiert le statut de mari et de femme. Où sont les sentiments dans la notion de statut ? Le couple est ici identifié en tant que gérant une affaire, celle du ménage qu'il forme. S'y ajoutera ensuite les enfants qui naîtront. Nous sommes en présence d'une structure et c'est bien ainsi que l’État le veut.
Bien évidemment, la réalité se situe entre les deux avec pourtant souvent une évolution du premier vers le second : avec le temps, le couple s'est « construit », a acquis des biens et de la famille et sa remise en cause est vécue comme source de souffrance. Souvent, la séparation se réalise lorsque d'un côté, une compensation permet d’affronter le changement (rencontre d'un ou d'une autre).
La liberté est une condition nécessaire à la réalisation d'un amour infini.
Il ne s'agit pas de la liberté des partenaires l'un vis à vis de l'autre comme il est souvent revendiqué en tant que gage de durabilité. Il n'est nullement besoin de cette liberté comme soupape à une pression de la vie en commun car celle-ci est recherchée et constitue le fondement du couple.
La liberté dont il est question correspond à l'indépendance face aux obligations et aux prescriptions sociétale. A première vue, ceci peut paraître une évidence, chacun estimant avoir choisi son mode de vie, la manière de gérer ses relations. Mais, à y regarder de plus près, et en cherchant à être le plus objectif possible, nous ne pouvons que constater que notre vie est organisée selon les règles et les normes en vigueur.
L'on peut penser qu'il est exagéré de croire que cette liberté est une condition pour garantir la durabilité du couple. Mais, que recherche chaque partenaire lorsqu'il exprime le besoin de se sentir libre face à l'autre ? Lorsque le couple s’établit à partir de personnes foncièrement libres, le besoin de « respirer » n’existe pas.
Revenons sur cette notion de liberté.
Se sentir libre, c’est être en mesure d’avancer ses points de vue sans se laisser influencer. Réfléchissez y et soyez attentif à ce qui vous est affirmé. Ainsi, vous échapperez aux évolutions néfastes, aux nouveaux comportements qui ne sont que des dérives comme par exemple la théorie des genres. Vous ne douterez plus de vous.
Voyons à présent, comment le couple évolue.
Un couple de trente ans envisage son avenir avec d'autres contraintes et selon d'autres objectifs qu'un couple âgé. Ainsi, interviennent dans ces considérations les motivations individuelles de chaque partenaire, la manière dont ils ont mis leurs prétentions en commun sans omettre la connaissance qu'ils ont des aléas de l'existence ou, plus simplement, de leur évolution probable.
Bien sûr, s'il n'est pas possible d'envisager le cours de sa vie, il est cependant possible, lorsque les deux partenaires ont appris à se connaître, de percevoir un chemin de vie pour le couple.
La vie en société est sans doute celle qui génère pour le couple le plus de contraintes.
Le parcours professionnel, notamment, peut être une source de divergence.
Apparaît alors, plus ou moins consciemment, une hiérarchisation des buts : quelle place accorder à la relation amoureuse, à l'expression de nos qualités personnelles (art, travail,...) ?
Certains pensent que, comme le couple s'est créé après l'individu, celui-ci est l'élément de base sans lequel le couple ne peut exister, alors que, pour eux, le couple est changeable, c'est donc les qualités personnelles qu'ils placent en tête de liste. Ainsi, l'on n'hésite pas à rompre pour des raisons personnelles, même si celles-ci sont éloignées de l'expression de sa propre personnalité, ce qui ne donnera que des regrets.
Il faut donc être attentif à bien comprendre ce que requiert l'amour. En tout premier lieu, il s'agit de bien localiser son espace de vie. Contrairement à notre vie rationnelle, les sentiments amoureux évoluent et se développent dans un autre espace, généralement qualifié d'irrationnel. Il est donc fort important de voyager dans cet espace pour apprendre à le connaître et mesurer son importance et ses besoins. Mais encore faut-il y accéder.
Le domaine des arts en est un moyen (la musique par exemple).
Après la rencontre et la découverte des sentiments respectifs, apparaît l'idée de vouloir vivre en couple.
Au fil du temps, les partenaires apprennent à se connaître et, afin de pouvoir réaliser leur couple, vont devoir se confronter à leurs différences.
Celles-ci sont inhérentes à leurs origines, leur vécu, le milieu dans lequel ils ont évolué...
Il y a une différence entre la vie en couple et le couple. La vie en couple peut tolérer une assez importante disparité de personnalité, de façon de vivre, de conceptions idéologiques alors que le couple trouve son sens dans la ressemblance et le partage.
Le couple se justifie au nom de l'amour. Or, ce qui peut apparaître comme étant de l'amour n'est parfois que du désir. Le doute prend alors le pas sur l'amour et l'idée de couple disparaît pour, au mieux, laisser place à la vie en couple.
Lorsque le couple se construit, la recherche de l'accord peut entraîner des échanges d'opinions et parfois, évoluer en conflit. Donc, il est bon de comprendre ce qui se passe lors d'un conflit.

Conflits conjugaux :
Parallèlement, l’amour « idéal » est parfois remplacé par une implication dans le milieu professionnel qui ne laisse pas de temps pour une relation amoureuse. La sexualité est alors revue sous la forme de rencontres sans lendemain.
Certains se disent qu’avec le temps, ils ont fait le tour de leur relation, qu’ils n’en attendent plus rien. Nous verrons à quoi cela est du.
Dans d'autres cas, le célibat peut apparaître comme une prévention contre les risques de conflits dans les couples. Certains, influencés par des modes de vie à la marge, s'orienteront vers des comportements amoureux différents. Notons à ce sujet, l’influence que peut avoir la théorie des genres ainsi que celui des mouvements LGBTQIA.
Mais ces prises de position, sur fond de réflexion intellectuelle, ne sont-elles pas un déni des besoins affectifs que chaque individu ressent au fond de lui ?
Le couple ne fait-il pas partie de la nature intrinsèque de l'individu ?
Nous détaillerons ceci dans la suite de notre exposé.
Il nous faudra également nous intéresser à certaines modifications présentées comme des évolutions de la manière de vivre. Nous ne manquerons pas à cette occasion de faire ressortir leur origine et de montrer les transformations qu'elles impliquent.
L'émergence du sentiment amoureux peut être assimilée à une croyance religieuse : vécue comme un don. Or, pour certains, c'est une recherche.
Selon quels critères s'effectue cette recherche et quels en sont les motifs ?
Il est d'abord question du choix du partenaire. Ce qui le détermine provient des influences objectives mais également de celles demeurant inconscientes. Parmi ces dernières, on peut noter les figures issues de l'enfance et les phantasmes. Nous exposerons ce que nous avons compris de la manière dont est influencé la conscience.
Pour l'instant, faisons un détour pour évoquer l'influence que pourrait avoir le couple sur la société.
Nous constatons que les couples vont mal sous l'influence de la société. Aussi est-il nécessaire d'inverser le processus. Ainsi, le couple serait l'avenir de la société.
Actuellement, l'organisation sociale la moins mauvaise est la démocratie. Les décisions y sont prises par la majorité. Cela fait une minorité qui subi. Nous ne pouvons imaginer une telle organisation dans un couple car qu'il n'y a pas de majorité. Mais celui-ci subi néanmoins les déviances de la démocratie. Selon leur vécu et leur tempérament, et selon les sujets, il est fréquent que l'un se laisse guider par l'autre. Si l'équilibre a lieu, c'est un moindre mal. Ce n'est pourtant pas la panacée. Dans d'autres cas, il est question de domination. Les femmes en sont le plus souvent victimes, mais pas toujours. 
Comme nous l'avons dit, et aux vues des conflits sociaux, nous estimons que l'on ne peut réformer la société qui est un regroupement d'individu tous différents les uns des autres, formant parfois des ensembles ayant certaines affinités en commun, si, auparavant, nous ne découvrons la manière de faire fonctionner ces ensembles sans utiliser la hiérarchie ni le vote.
Nous pensons que pour y parvenir, il est primordial de régler les différents au niveau le plus élémentaire, le couple, car, comment imaginer que l'on puisse garantir de bonnes relations entre les individus d'une même société si l'exemple que leur donne la plus simple expression d'une société est celui de la mésentente ?
Notre objectif sera de découvrir ce qui fonde l'unité du couple et ce qui le déconstruit.
Revenons au choix d'un partenaire amoureux.
Celui qui considère les sentiments amoureux entre deux êtres comme un don reçu se posera la question de son origine.
Les influences conscientes sont orchestrées notamment par les modes. Tel type de personne ayant suscité l'attention à une époque est supplanté aujourd'hui et il en sera de même demain.
Nous devons considérer également la notion de séduction.
Quel est l'origine de la relation ? Son fondement est-il sentimental, utilitaire, sexuel, lié à la considération ou un mélange de ces éléments ?
Quelle part de sexualité entre dans la constitution du couple et comment se manifeste-t-elle ?
Toutes ces questions exigent une analyse détaillée.
La vie nous octroie plusieurs chances de devenir ce que nous sommes réellement.
Durant notre enfance, nos parents et ceux qui nous entourent peuvent nous aider à nous découvrir avant que la société nous imprime ses exigences et son ordre doctrinaire. A l'âge adulte, nos rencontres et surtout la personne avec qui nous partageons notre existence nous offrent l'opportunité de corriger les dérives que la vie nous a imposées. Plus tard, nos enfants que nous devons à notre tour aider à se réaliser sont une occasion de nous remettre en question (c'est ainsi que nos enfants peuvent, d'une certaine manière, devenir nos "parents").
Comme je l'ai dit en préliminaire, chaque partenaire du couple a l'opportunité de rectifier son évolution. Ainsi, il y a lieu de considérer les conflits conjugaux comme moyen d'y parvenir. Encore faut-il en être conscient.
Cependant, comment concevoir le rôle du conflit et comment l'interpréter ?
Dans un conflit, lorsque celui-ci est perçu comme un rapport de force (qui a raison, qui a tort), chaque protagoniste défend sa position tout en tentant de montrer que l'autre se trompe, ce qui bien entendu ne contribue qu'à vouloir asseoir la relation de couple sur le mode hiérarchique.
Il est possible d'examiner le conflit sous un autre angle, si l'amour aidant, chacun des partenaires comprend que son objectif dans le couple est d'apporter à l'autre, et de recevoir de celui-ci, une aide pour se développer.
Que se passe-t-il dans un conflit ?
Habituellement, les deux partenaires :
- craignent le jugement de l'autre, de perdre son amour qu'ils associent à leur valeur (qualité des sentiments et tout ce qui a participé à leur choix par l'autre) ; dans ce cas, ils se défendent des reproches dont ils font l'objet ;
- craignent de s'être trompés dans le choix de leur partenaire ; dans ce cas, ils attendent un changement de la part de l'autre ;
Ces positions sont des attitudes de retrait, qui mettent leurs protagonistes en opposition.
Les remarques que l'on peut faire à l'autre ne sont constructives que lorsqu'elles sont formulées avec amour et que l'autre les perçoit comme une aide pour lui-même. Ceci n'est possible que lorsque ces remarques apparaissent comme étant inspirées par l'autre et non comme une réflexion s'appuyant sur des idées que l'on se fait de l'autre.

Les conseillers conjugaux :
Comme dans le domaine de la psychanalyse, le conseiller conjugal représente pour les époux, le personnage qui possède la clé de leur conflit et sa solution. En supposant que le couple se retrouve, il représente aussi celui qui détient le pouvoir sur le couple, ce dernier, infantile, n'étant pas en mesure de maintenir seul son lien amoureux. Dans le cas contraire, il pourra servir de responsable de la rupture, ce qui n'est pas non plus une attitude profitable aux partenaires conjugaux.
Ainsi que je l'ai évoqué, dans un couple, chacun possède un rôle actif pour l'autre ; il l'aide à résoudre ses conflits inconscients, à se développer, progresser et évoluer. Cette tâche n'a pas à être confiée à une personne extérieure au couple. Autrement, cela signifie que le couple s'est créé sur un choix matériel de partenaire -charme, intelligence ou intérêt commun-, ce qui explique le même besoin d'une intervention matérielle, le psychologue.

Séparation, divorce :
L'état des lieux de ce qui attend les couples qui souhaitent divorcer n'est pas brillant. Il ne me parait pas abusif de dire qu'il est pitoyable.
En France, le système dans lequel le couple amené à divorcerrecherche a est entraîné obligatoirement est des plus désagréable, même dans le cas où les partenaires sont d'accords.
Le couple divorçant doit se présenter devant la justice, avec toute la coloration judiciaire que cela implique. La question de l'entente (ou plutôt de la mésentente) est assimilé à une attitude délinquante.
C'est le contrat qui est en cause, celui qu'ont souscrit les époux devant le maire. Ce contrat, créé à une autre époque, lorsque les couples vivaient toute leur vie ensemble, demeure inchangé sur le principe, même si quelques éléments de fond ont été revus. Il a été établi pour garantir la pérennité de la famille et assure la continuité de vie par la procréation protégée. C'est l'ordre social qui est visé.
A l'origine, le mariage était un acte religieux. Or, de nos jours, si l'on observe les motivations individuelles justifiant le mariage, les obligations contractuelles sont souvent prises à la légère chez les jeunes car celles-ci n'ont que peu d'influence sur la situation des deux partenaires au moment de leur engagement. Elle évolueront par la suite mais les époux n'en ont pas conscience. Or, c'est bien de cela qu'il s'agit dans le mariage.
Pourtant, ce qui motive les individus à contracter un mariage est avant tout et au delà du désir de vivre ensemble, qui ne nécessite pas de passer devant monsieur le maire, la manière d'afficher une relation que l'on voudrait durable.
C'est cette même idée que présentent depuis toujours les églises et les différentes religions. Ainsi, ceux qui se marient civilement, le font dans ce même état d'esprit.
Mais il s'agit, dans ces deux cas -mariage civil et religieux- d'un engagement qu'on est jamais sûr de tenir. Du point de vue religieux, le couple est sensé recevoir la bénédiction de Dieu, ce qui est déjà, pour celui qui croit, une aide pour maintenir le couple lors des difficultés.
Dans certains cas, lorsque la relation à Dieu est vécue hors de la religion, ce n'est plus une bénédiction sur un choix, mais la conviction que l'aimé(e) vous est destiné(e) et que le couple a été proposé par Dieu. Ici, plus de contrat, mais une certitude qu'il s'agit de protéger face au nihilisme sociétal. Le divorce n'est donc pas envisageable puisque celui-ci relève d'une erreur de choix (c'est ce qui est invoqué, d'une manière plus ou moins explicite), ce qui ne peut être le cas ici. Les questions pratiques sont envisagées par les deux partenaires au moment où se présentent des modifications dans leur mode de vie.
Revenons au divorce.
Les époux sont renvoyés devant un juge qui n'écoutera que les plaidoiries de leurs avocats. La question des relations entre parents et enfants est envisagée en termes de garde et de droit de visite. Le partage des biens est géré par le notaire pour les biens immobiliers. Le mobilier se réparti à l'amiable ; en réalité, quand il y a désaccord, cette question est escamotée par le juge, les avocats et le notaire, chacun en rejetant la responsabilité sur l'autre, si bien que celui qui quitte le domicile conjugal a tout intérêt à emmener sa part de meubles ainsi que ses affaires et biens personnels en partant, au risque de plus les revoir, une fois le divorce prononcé. Ainsi, le divorce oblige les personnes concernées à adopter des attitudes parfois opposées à leur nature.
Sur le plan financier, le divorce est devenu une source de profit pour les avocats au détriment de ceux qui divorcent. Lorsque le nombre de couples divorçant était faible, comme c'était le cas il y a une cinquantaine d'années, et que la mentalité était axée sur une vie de couple pérenne, la notion de punition était admise, surtout par ceux qui s'obligeaient à se contraindre à une vie de couple dénuée de sens, en conformité avec les mœurs sociales de l'époque. Mais aujourd'hui, ce sont les lobbies de la profession d'avocat qui refusent l'évolution vers la dé-judiciarisation du divorce, pourtant envisagée il y a quelques années au niveau national, craignant de voir disparaître une manne obtenue à moindre effort. A moindre effort, car il n'y a pas de gloire à retirer de ces plaidoiries ne justifiant pas une implication importante comme lorsqu'il s'agit de défendre quelqu'un en correctionnelle. De plus, dans le combat des époux, à défaut de considérer ces chamailleries hors du contexte judiciaire, chacun supporte une part de tort, étant entendu que la vie de couple consiste aussi à s'aider mutuellement à se corriger. De ce fait, il n'est pas nécessaire d'être un grand avocat pour régler les affaires de divorce ; quelle que soit la décision du juge, celui qui se sera senti le plus lésé des deux n'aura qu'à s'en prendre qu'à lui-même et son avocat saura le lui faire ressentir. D'ailleurs, selon l'expression consacrée, on ne peut être juge et partie, et la puissante organisation juridique a su s'octroyer un pouvoir qu'elle refuse de se voir discuter, si bien que le citoyen divorçant est bien mal à l'aise lorsqu'il conteste les décisions prises à son égard.
Mais, il y a pire : les enfants.

Les enfants :
Non seulement, l'arsenal juridique se permet de décider, en se fiant à des constats ponctuels on ne peut plus discutables, l'attribution de la garde des enfants à l'un ou à l'autre des parents, comme si cette question ne pouvait être envisagée d'une autre manière, mais elle ignore, volontairement ou non, ce qui se trame derrière cette garde, et, notamment, les manipulations que ce mode de fonctionnement génère chez les parents. Là encore, ceux-ci sont entraînés à agir de manière opposée à leur véritable nature.
Bien entendu, le système juridique s'appuie là aussi sur les instances psychologiques pour asseoir son autorité : nous sommes entrés, comme souvent, dans un cercle vicieux, les juges se mettant à l'abri derrière les psychologues -autorité compétente en matière affective-, lesquels ne peuvent émettre de conclusion que sur les bases d'un système en place depuis des décennies et fondé sur la rupture du contrat social du mariage -requérant une autorité pour trancher-.
Mais, si l'on décidait de briser ce cercle vicieux, en sortant le divorce du domaine juridique, et que la responsabilité de la persistance du lien familial soit la première chose qui soit imposée aux parents divorçant (hormis quelques cas discutables), et donc le fondement de la question du divorce, les problèmes de garde, de droit de visite et de pension alimentaire seraient remplacés par l'élaboration, ensemble, avec l'aide éventuelle d'un conseiller, d'une charte sur ce que chaque parent peut et veut apporter à ses enfants. Cette question des enfants issus du divorce m'amène à considérer que l'amour pérenne nous est imposé. 
Sauf, peut-être, dans le cas d'une garde alternée, la situation psychologique des parents divorcés n'est agréable ni pour l'un, ni pour l'autre. Celle ou celui qui a obtenu le droit de garde est en proie à toute une série de réactions inconscientes liées à sa situation vis-à-vis du ou des enfants. Les éléments constitutifs de ces réactions et les réponses apportées par l'inconscient sont les suivants :
- un choix a été décidé par le système judiciaire, mais ce choix s'oppose à la situation antérieure qui, elle, était naturelle : être tous deux présents pour l'enfant. Face à cette nouvelle situation, l'inconscient formule des explications : le mérite, l'enfant a d'avantage besoin du parent qui a obtenu la garde que de l'autre, etc... Il s'ensuit des manifestations issues de l'inconscient et visant à justifier ces croyances ; par exemple, l'impression de ne jamais en faire assez pour l'enfant, la crainte que l'enfant mette en doute que l'autre parent est un mauvais parent, etc...
- l'enfant a été séparé de l'autre parent et il ne pourra plus compter sur sa présence au quotidien. A cet état de fait, l'inconscient du parent gardien réagira en attendant que ce manque soit comblé, d'une manière (prendre en charge le rôle de l'autre parent) ou d'une autre (trouver un parent de substitution). Ces deux attitudes coûteront au parent gardien car celles-ci sont toutes deux artificielles.

La recherche amoureuse :
Je vais d'abord m'intéresser à une question importante car elle est source de croyances erronées. Il s'agit de la sexualité. Chacun est conscient, du moins, je l'espère, que les sentiments amoureux contiennent en eux les germes de la relation sexuelle qui se développera dans le couple. Que cette relation sexuelle soit le prolongement des sentiments amoureux peut conduire (voire, conduit très souvent) à penser quelle en est l'aboutissement. Ainsi, pour certains (et sans doute beaucoup de nos jours), cet aboutissement devient il un point de départ, notamment pour le choix du partenaire. D'ailleurs, la question du choix, dès lors que l'éveil amoureux initial n'a pu se concrétiser sur la personne qui en fût l'objet, devient source d'incertitude car les sentiments réclament à s'exprimer et il n'y a personne pour les recevoir. S'ensuit alors une recherche de l'être pouvant convenir, parfois un retranchement dans des rêveries romantiques dont le résultat est rarement satisfaisant, ce qui est compréhensible car pour cette recherche, il a été nécessaire de réfléchir à des critères auxquels la personne choisie ne peut correspondre que partiellement. Ainsi, l'inconscient insatisfait n'hésite pas à faire miroiter à la conscience qui est à sa merci, d'autres possibles. Celle-ci, affaiblie par l'influence de notre société de consommation, envisage un mieux, qui est en fait un différent qui ne répondra pas aux exigences inconscientes.
Si nous comprenons bien ce qui nous arrive, nous pouvons alors évaluer nos réelles attentes sentimentales, apercevoir les artifices qui nous abusent dans les rencontres que nous faisons et nous en dégager. Parmi ceux-ci, l'attrait sur fond de sexualité, est sans doute le plus fréquent et le plus actif.


Changer de partenaire :
Certaines personnes testent nombre de partenaires selon l'idée que l'amour est multiple et que le connaître nécessite de faire beaucoup de rencontres.
Ce raisonnement (issu de l'imagination) ne tient pas la route : non seulement il y aura toujours quelqu'un dont nous auront l'impression qu'il possède quelque chose que nous ne ignorons ; ensuite se disperser ne permet pas de découvrir la véritable personnalité de son compagnon et le véritable amour qui peut nous unir, car, et c'est là nous amène ces considérations, la relation amoureuse n'existe pas à priori et nécessite une longue période pour que l'attirance se transforme en amour authentique durable.

L'amour et l'enfant :
Je souhaite ici présenter quelques remarques sur l'arrivée d'un enfant dans le couple.
Dans une relation amoureuse établie (stabilisée), la venue d'un enfant est considérée comme un présent de la vie (de Dieu pour ceux qui y croient).
Cependant, pour certains, il peut être considéré comme perturbateur car celui-ci ne fait pas partie du projet du couple, ou de l'un des partenaires. Notons bien cette notion de projet, si courante dans notre société actuelle. Rien ne peut arriver sans qu'on ne l'ait programmé, prévu.
Cependant, le couple, dans sa nature, inclue la probabilité de la naissance d'un ou plusieurs enfants. On ne peut l'en dissocier. Ici encore, l'influence sociale devra être considérée, afin de mesurer son impact sur l'individu. La mode et les nouvelles possibilités que permet la technologie et la médecine peuvent donner l'illusion que tout désir peut être comblé. Ainsi, l'individu ou le couple serait à présent détenteur d'un pouvoir jadis exercé par la nature. Il ne se laisse plus guider, il décide. Cette attitude a envahi tous ses actes. Sait il cependant où il va ? 
Parfois, l'enfant ne vient pas et le couple peut ressentir une certaine frustration.
Ici apparaît la question du désir d'enfant.
Cette notion concerne surtout la femme car celle-ci est naturellement préparée à la maternité. Le désir d'enfant chez l'homme, quand il n'est pas décrit comme une volonté intellectuelle, certains désirant, comme par le passé, transmettre leur nom, leur héritage ou leur métier, est souvent inconsciemment une imitation du ressenti féminin. Il est induit par sa compagne et est ressenti comme partagé. L'enfant est pour lui (plus ou moins consciemment), le prolongement de l'amour qu'il a pour sa femme. Dans certains cas, l'enfant devient un cadeau de celle-ci, et il se l'approprie.
Lorsque l'enfant n’apparaît pas, pour des raisons pathologiques, le désir se manifeste, engendré par la frustration. Il peut devenir alors une vraie souffrance qu'il s'agit de calmer par tous les moyens.
S'engagent alors des combats dans diverses directions dans le but de trouver une solution à l'infertilité.
Lorsqu'il n'y en a pas, l'adoption devient la solution. Qu'en dire ?
Du point de vue humain, c'est pour les parents un acte d'amour et de dévouement (de courage aussi : on sait le parcours du combattant que cela impose). Ils apportent aux enfants une vraie famille et sans doute bien plus d'amour que la plupart des couples ayant enfanté naturellement, d'autant qu'ils seront confrontés au questionnement de l'enfant adopté sur son origine et les raisons de son abandon.
J'attire ici l'attention sur un point important : l'enfant adopté est la plupart du temps considéré comme remplaçant l'enfant que l'on ne peut avoir. Mais de quelle manière ?
Il n'est pas celui que l'amour a donné au couple par l'intermédiaire de l'acte sexuel. Le couple ne peut affirmer : c'est notre enfant. Le rôle du couple sera de suppléer au parents défaillants.

L'adoption :
Socialement, l'adoption fait du couple adoptant les parents de l'enfant adopté. Cette décision légale conforte le couple (ou la femme) qu'elle a déjoué l'action de la nature. Or cette attitude de la mère adoptive ou des parents adoptifs est sujette à conflits inconscient dont les répercutions peuvent être terribles. Aussi, mais malheureusement cela n'est pas évoqué par les psychologues lors de la procédure d'adoption, il convient que les futurs parents adoptifs aient bien fait leur deuil de leur maternité et paternité. Ils doivent avoir à l'esprit que l'enfant adopté n'est pas le leur, que celui-ci a des parents qui n'ont pas souhaité assumer (assurer) leur rôle pour des raisons que nous sommes incapables de comprendre. S'ensuit alors la pleine reconnaissance du rôle de parents adoptifs comme éducateur avec tout l'affection et l'amour que cela comporte. L'enfant adopté peut ainsi réfléchir à sa situation d'une manière plus lucide, n'ayant crainte de se mettre en péril s'il ressent inconsciemment le désir de placer l'amour de ses vrais parents devant celui qu'il ressent pour ses parents adoptifs. Une fois ces désirs devenus conscients et compris par les parents adoptifs, les relations non ambigües, harmonieuses peuvent alors se développer. 
Pourtant, la science aidant ainsi que l'évolution des moyens de communication, un nouveau moyen d'avoir des enfants pour un couple stérile est la gestation pour autrui.
Cette conception est la plus irresponsable : elle ne tient pas compte de l'enfant. Celui-ci se développe dans un corps qui nie le lien qui l'unit à lui. Il ressent donc un rejet qui restera gravé en lui durant toute sa vie et générera un traumatisme très puissant. Les parents, quant à eux, adoptent l'attitude la plus égoïste possible. En ce qui concerne la mère porteuse, qui souvent s'en défend en invoquant sa générosité et sa charité, comment ne pas évoquer que celle-ci n'agit que par profit.
Les autres moyens
La question devient encore plus grave pour l'enfant lorsque la GPA est utilisée par un couple homosexuel masculin : ici, non seulement, l'enfant ne bénéficie pas d'une grossesse accueillante, mais, en plus, il se retrouve élevé dans un contexte complètement opposé à ce que la nature lui montre. Les défenseurs de cette formule prétendent que les enfants élevés par des couples homosexuels ne présentent pas plus de problèmes que d'autres. C'est sans compter sur la faculté d'adaptation et le refoulement qui modifie la nature profonde de l'enfant. Mais ceci ne peut être observé par les moyens conventionnels, les difficultés qu'ils pourraient éprouver étant possiblement attribuables à de nombreuses autres causes. Nous pouvons seulement supposer qu'un enfant élevé par un couple homosexuel face à ceux qui ont un père et une mère se poseront des questions sur les raisons de son origine. La réponse reposera entièrement sur la décision qu'on prisent ses parents et qui pourrait bien ne pas le satisfaire si, dans la comparaison qui s'effectue inconsciemment sur ce qu'apporte un couple hétérosexuel par rapporte à un couple homosexuel, apparait un conflit.
La procréation médicalement assistée a été autorisée pour les couples homosexuels et les femmes qui désirent avoir un enfant seules. J'ai déjà évoqué le cas des couples homosexuels dans le précédent paragraphe. Pour ce qui est des femmes hétérosexuelles désirant faire un enfant seule, existe la possibilité de procréer avec un homme lors d'une rencontre sans lendemain. Du point de vue de l'enfant, cette solution lui garanti d'avoir été lors d'un acte d'amour (sans préjuger de la qualité de cet amour) par un père biologique. Il n'en est pas de même dans le cas d'une PMA. Ici, du point de vue de l'enfant, nous rejoignons ce qui a été dit pus haut. Sans porter du jugement comme cela a été le cas lors des débats sur la loi encadrant cette mesure, c'est à dire sans accorder de valeur à un quelconque aspect égoïste de la démarche, ni même sur les difficultés d'élever seule un enfant, ce qui est l'apanage de certaines séparation ainsi que du veuvage, nous nous poserons la question des raisons qui incitent de telles femmes à procéder le la sorte. Serait-ce les difficultés qu'elles éprouvent à vivre en couple, de la misandrie, le mal qu'elles ont à rentrer un homme qui leur plait ? Chacune de ces raisons peut, semble-t-il trouver une solution par le biais d'une thérapie. Certaines préfèrent choisir une solution directe et éviter de se remettre en question. La société technocratique pousse à agir dans ce sens.

Homosexualité :
Beaucoup de points de vue et de théories ont été développées sur ce sujet. Certains considèrent qu'elle serait un autre forme normale de sexualité, la nature ayant donné à certains une orientation sexuelle différente (il s'agirait d'une orientation incluse dans les gênes). D'autres y voient des influences psychologiques.
Au niveau de l'amour, il est évident que l'affectivité existe et s'est simplement transporté vers une personne de même sexe, mais il manque la possibilité d'engendrer. En ce sens, l'amour est parfois vécu comme incomplet, ce qui (voir paragraphe précédent), peut conduire à des revendications dénuées de sens.
Afin de valoriser leur relation, les homosexuels ont depuis quelques décennies, revendiqué certains droits, jusqu'alors réservés aux couples hétérosexuels, et ont obtenu gain de cause. Sans préjuger de la valeur de ces droits, on ne peut nier que, à l'image du racisme, la mise en exergue de l'homophobie y soit pour quelque chose.
Cependant, alors que les adultes établis dans une relation hétérosexuelle ne génèrent aucun sujet de questionnement pour les enfants qui la perçoivent comme naturelle car à l'origine de leur existence, les couples homosexuels, quant à eux, questionnent les enfants et les intriguent ; ils se demandent ce qu'il en est pour eux. Certains, afin de se définir, n'hésitant pas à tenter l'expérience.
Alors que l'affectivité entre deux personnes de sexe opposé reflète une découverte d'une nature différente de soi (la féminité pour l'homme et la masculinité pour la femme), dans l'homosexualité, même si cette recherche existe (l'homme féminisé pour son compagnon), la découverte est incomplète car la féminité ne peut être aussi développée et exprimée que celle d'une femme. Sur le plan sexuel aussi, le coït est détourné car impossible de la manière dont il l'est dans le cas de l'hétérosexualité.

Amour et sexualité :
Lorsqu'il y a amour, la sexualité en découle.
La sexualité peut aussi s'exprimer sans affection.
Examinons la nature de ces deux concepts :
L'amour est un sentiment qui vient de l'intérieur ; on peut ressentir de l'amour comme une impression, mais on peut aussi se sentir baigner dans l'amour (l'amour vous entoure et vous aimez tout ce que vous faites) ; dans ce dernier cas un bien-être absolu et durable ;
La sexualité est un besoin physique, générant du plaisir. Elle se manifeste généralement par une stimulation venant de l'extérieur. En tant que génératrice de plaisir, elle peut être sollicitée pour de multiples raisons qui ne sont pas en lien avec l'amour (compenser un manque ou par divertissement). La sexualité ne laisse pas l'individu en paix ; il y a des pauses mais elle finit par se manifester à nouveau ; on peut même considérer qu'il est soumis à son influence.
Si vous avez assez de recul pour avoir une vision sereine de la société, vous constaterez combien celle-ci éprouve une honte pour tout ce qui concerne la sexualité. Pourtant, depuis un demi siècle, les mœurs semblent s'être libérés. D'apparence, les médias, le cinéma et la télévision, la littérature également en parle de manière "décontractée", s'en amuse parfois, en évoque toutes les facettes, toutes les dérives et les exagérations, d'une manière exempte de gène. Mais c'est là un signe que la sexualité est toujours ressentie comme quelque chose d'à part. La sexualité n'est pas sortie de l'influence que la religion lui a imposée ou bien, elle en est sortie à la manière dont on sort d'une éducation trop sévère, c'est à dire en réaction contre elle. Ce faisant, elle n'est toujours pas elle-même. Elle est devenue source de provocation, de compétition, d'expériences, d'exemples. Mais, pour un couple qui sait s'extraire de cette influence sociale et rechercher une sexualité authentique, l'amour sincère et profond engendre une sexualité naturelle et dépourvue de honte.
Lorsque l'on se réfère à ce qu'en pensent les spécialistes (psychologues, psychiatres), l'on constate que la sexualité est envisagée pour elle même, et avec une certaine tolérance vis à vis de son mode d'expression.
Dans la vie de tous les jours, nous pouvons constater que la référence sexuelle est présente dans de nombreux domaines. De nombreuses personnes en font le point de départ de leur relation amoureuse. Mais faut-il encore parler d'amour lorsque le but est la recherche de plaisir. Ainsi, lorsque le contact physique donne des résultats agréables, l'attachement est alors envisagé et l'on parle d'amour. Et comme l'habitude vient petit à petit atténuer le plaisir, à la manière dont un plat consommé quotidiennement perd sa saveur du premier jour, le besoin d'innovation prend le pas sur les faux sentiments et pour certains, c'est la recherche de nouvelles manières de faire l'amour et pour d'autres, la recherche d'un nouveau partenaire.
Car la sexualité est vue comme la recherche de plaisir nécessitant l'excitation, préalable au désir. Ce point de vue a contaminé les relations amoureuses. La situation est tellement ancienne qu'il est impossible de savoir comment ce phénomène s'est établi. Nous pouvons observer que les hommes sont attirés par l'aspect physique souvent selon les normes du moment et que les femmes en jouent. Ces dernières connaissent l'effet que leur silhouette induit sur la gente masculine et par des effets vestimentaires, une démarche ou une posture appropriée se mettent en situation de séduire. Mais cette manière de procéder implique que l'objectif est avant tout sexuel. Le but, ce qu'attend l'homme, selon elle (et par voie de conséquence ou de cause, selon lui), c'est un aboutissement au lit, comme preuve d'amour (ou plutôt de conquête). Car la conquête valorise, en prouvant son pouvoir de séduction. Elle ajoute à l'homme comme à la femme une possession supplémentaire. Nous sommes toujours dans le cadre de l'avoir.





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