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Perception
La
perception est un élément essentiel pour comprendre ce qui se passe
en nous.
Habituellement,
nous utilisons la réflexion et le raisonnement pour expliquer les
phénomènes ou décider de nos attitudes face à une situation
donnée.
Mais
lorsqu'il s'agit de nos réactions inconscientes, la réflexion
engendre des suppositions où l'imaginaire a une part prépondérante.
Nous sommes loin de la réalité.
Donc,
ce n'est pas en expérimentant ces suppositions que nous pouvons
mettre à jour ce qui se trame dans notre inconscient.
De
plus, nous pensons que notre inconscient fonctionne comme notre
conscience, alors qu'il se nourrit de sensations, de sentiments et
d'impressions.
Se
faire une opinion :
La raison
nécessite de très nombreux éléments pour garantir la qualité de
son point de vue ; nous ne sommes donc jamais sûrs de les avoir tous
pris en compte. De plus, il faut en faire la synthèse et non pas
arbitrer.
Nos
sentiments sont subjectifs et dépendent de notre vécu, de nos
expériences, heureuses ou dramatiques. Ils valorisent ou excluent
certains points de vue.
Seule la
perception, qui s'élabore à partir de l'accumulation des
impressions inconscientes, exprime la synthèse de la situation.
Cependant il faut préciser que son accès n'est pas évident car
nous sommes habitués à raisonner.
La
découverte de nos conflits inconscients ne peut se faire comme une
recherche théorique. On ne peut les traquer.
Examiner
son passé peut faire ressortir certaines situations que nous avons
mal vécues, mais, au mieux, ressentirons nous un malaise que nous
attribuerons à des causes objectives, sans être en mesure d'en voir
les conséquences devenus inconscientes.
Pourtant,
ce qui importe, ce ne sont pas les causes, mais les conséquences.
Pour
aborder les conflits inconscients, il est nécessaire de trouver des
déclencheurs, c'est à dire des éléments susceptibles de les
réactiver.
Il peut
s'agir de situations apparaissant tous les jours à
l'occasion de notre vie professionnelle ou familiale ou bien de
situations imaginaires.
Les affects
qui nous assaillent alors peuvent donner lieu à une phase d'analyse
du genre : "j'ai ressenti telle impression désagréable à tel
passage d'un film, ou dans telle situation".
Par le
biais d'associations avec d'autres situations vécues, un début
d'approche du conflit se fait jour. Très vite, l'envie de rechercher
des explications se ressent, mais il convient de rester dans le
domaine de la perception.
L'une
des erreurs les plus courantes consiste à vouloir interpréter cette
perception. L'imagination se substitue alors à la prise de
conscience et nous décidons de modifier notre comportement. Ceci
sans que cette modification concorde avec notre nature profonde ni
n'affecte le contenu inconscient du conflit. En réalité, il s'agit
d'un acte de volonté intellectuel qui s'avère immédiatement
infructueux.
Un comportement
névrotique se nourrit de craintes inconscientes générées par des
conflits que nous n'avons pas pu résoudre à l'époque où ils se
sont présentés.
Alors que les
circonstances ont changé, nous continuons à être influencés par
ce conflit. Ce comportement consiste en l'abandon de certaines
attitudes que notre inconscient juge interdites ou dangereuses et
qu'il remplace par d'autres, compensatoires. On peut ainsi faire
l'impasse sur sa personnalité réelle et ne vivre que de substituts.
Rapidement, ceux-ci
deviennent le quotidien. Comme ils remplacent les besoins
fondamentaux interdits, ils acquièrent une valeur importante pour
l'individu, qui ne peut s'en défaire sans que lui soit restitué un
équivalent. Pour l'auto-analyse, il s'agira des attitudes
originelles.
Cependant, la névrose a
fait oublier la valeur de ces attitudes et il est nécessaire
qu'elles soient perçues
pour remplacer les substituts.
Cette perception
apparaît lorsque l'on ne supporte plus ce qui fut à l'origine du
changement de comportement et que l'on devient conscient des
potentialités mises en sommeil.
Il
y a trois manières de se faire une idée des situations auxquelles
nous sommes confrontées : l'interprétation par la raison, les
effets que nos sentiments produisent en nous et l'éclairage que nous
donne la perception.
Aussi,
lorsque nous évoquons un point de vue, il est bon de savoir ce qui
l'a engendré.
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