Le bonheur.

Vision d'un monde meilleur


Il y a plusieurs manières de se projeter dans l'avenir, de l'espérer meilleur.
Nous pouvons l'imaginer selon nos propres besoins, nos envies, les améliorations que nous souhaitons comparé à celui dans lequel nous vivons ou que l'on nous décrit.
Aussi, me parait-il intéressant de tenter d'observer ce qui gouverne actuellement son évolution et quels sont les facteurs du changement.
Sur ce point, il ne fait aucun doute que le progrès technique et technologique ont transformé notre façon de vivre depuis plus d'un siècle et que cette évolution s'amplifie. Ce progrès modifie notre manière de travailler, de nous informer, de nous cultiver, nos loisirs. il nous rend aussi dépendant.
Il n'est donc pas étonnant que notre vision du futur soit marqué par les progrès de la science et, pour beaucoup, que celui-ci en dépende.
Pourtant, le progrès n'a pas été facteur que d'évolution humaniste. Il a également généré des catastrophes, il suit la nature de l'homme.
Nous ne pouvons donc parier sur lui pour conduire l'homme vers son paradis sur terre. Certes, ses conditions de vie pratiques s'améliorent mais d'autres problèmes apparaissent car les progrès scientifiques ne suffisent pas.
Comme je l'ai déjà dit, l'intelligence rationnelle ne représente qu'une partie de l'humain, des ses facultés.
L'être humain possède deux facettes : il est à la fois ange et démon. Il possède un côté clair et un côté obscur. Tous les progrès technologiques n'y pourront rien changer, la politique et ses diverses régimes (que j'ai évoqué dans ma page société, vie sociale, travail), non plus.
Pour parvenir à un monde meilleur, l'homme va devoir développer son cerveau autrement. Il aura à découvrir sa spiritualité, mais pas de n'importe quelle manière. Il lui faudra apprendre à distinguer ses deux natures, et accroître ses qualités, se laisser influencer par celles des autres, celles que lui ne possède pas, afin de les acquérir. C'est quelque chose qu'il ne connaît pas, et qui lui demandera un travail à l'image de l'auto-analyse. Car on n'obtient pas cette faculté sans être confronté à ses démons intérieurs qui se débattent pour ne pas être détrônés

Nous avons du mal à envisager le changement sans qu'il soit dirigé, induit par une instance gouvernementale ou, comme nous l'avons vu, par le progrès.
Nous pensons que, pour que l'évolution n'est possible que grâce à l'adhésion d'une majorité.

Car, quelle est notre définition du monde meilleur ?
N'est-ce pas un monde dans lequel nous sommes heureux. Un monde de bonheur.
Mais qu'est-ce que le bonheur ?
Le bonheur n'est pas le plaisir, ni même la joie, ni l'amusement.
Le bonheur est un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents (wikipedia).

Or dans le monde d'aujourd'hui, chacun recherche les plaisirs fugaces, la fête pour oublier une semaine de peines, les expériences qui ne sont qu'un moyen d'échapper à la lassitude, les expédients. L'argent, le prestige, la célébrité et le pouvoir servent de substituts au bonheur alors qu'ils sont à son opposé.

Le bonheur est la seule vraie richesse, celle de l'âme. Curieusement, cette richesse là n'entraîne pas la convoitise. Aucun forfait ne peut s'en emparer ; elle est personnelle, individuelle. Alors que le bonheur est l'ultime objectif que l'on peut rechercher dans la vie, il n'apparaît pas comme une priorité dans nos tâches.
Essayons de comprendre.
Le premier constat qui s'impose à nous lorsque l'on questionne les gens est que le bonheur ne peut s'obtenir qu'après avoir résolu les problèmes matériels du moment ; sa réalisation y semblerait conditionnée. Mais, comme ces problèmes dépendent de l'importance que l'individu y accorde, d'une part, et, d'autre part, une fois résolus, ils seront inévitablement remplacé par d'autres, il est évident que selon ce point de vue, le bonheur est inaccessible.
La seconde impression est que ne l'ayant pas expérimenté, les gens ne savent pas ce qu'il est, ce qu'il procure comme sensation. Ils connaissent bien ce qu'est la joie et le plaisir, mais ignore ce qu'apporte le bonheur. Ils ont des souvenirs d'avoir été heureux et aimeraient bien l'être à nouveau et plus souvent. Ils regrettent parfois de ne pas avoir su en être d'avantage conscient. Mais du bonheur, il ne conçoivent qu'un bien-être (être heureux) qu'ils voudraient permanent, ce dont ils doutent, à juste titre, l'expérience étant là pour le leur prouver.
Voila donc ce qui leur manque : l'idée de ce qu'est le bonheur, comment y accéder et comment le conserver.
Or, aussi impensable que cela puisse paraître, lorsque l'on accède au bonheur, celui-ci est durable. Car, pour le trouver, il est nécessaire d'avoir acquis un certain nombre de qualités et de comportements et ceux-ci confèrent une vision de la vie telle que ce qui serait susceptible de la ternir n'ont plus d'influence.
Ainsi, il nous faut à présent décrire ce qu'est l'état de bonheur et comment y parvenir.
Vous vous doutez bien qu'il n'y a pas de recette. Il en va du bonheur comme de l'analyse, un travail sur soi, la mise en évidence de ce qui nous en détourne et la mise à l'écart de ce qui nous leurre.
Cela semble simple, mais vous y attelant, vous constaterez rapidement que vous êtes accrochés à beaucoup de choses et vous craindrez le vide que crée leur extraction.
Vous n'aurez pas encore fraternisé avec ce qui doit les remplacer. Ces choses là vous sembleront néfastes.
 
Pour vous faire une idée de ce qu'est le bonheur, essayez de vous replonger dans les souvenirs de votre petite enfance (si celle-ci ne fût pas trop perturbée), tentez de percevoir ces moments où la vie vous semblait douce : vous n'aviez pas le soucis de devoir assurer votre sécurité matérielle et vous pouviez laisser votre esprit voguer au grès de vos sensations ; la nature vous enchantait, vous vous en contentiez.
Puis, votre insouciance a été perturbée : on vous a conduit à l'école. Vous y avez découvert la compagnie des autres, les élèves agréables et les désagréables. Premier contact avec la société. Vous avez du suivre le programme scolaire. Premier contact avec l'organisation.
Second coup pour votre autonomie, le premier ce sont vos parents qui vous l'ont porté afin de vous éduquer conformément aux attentes de cette société dans laquelle ils ont été contraints de se fondre.
C'est à ce stade que se mettent en place la structure qui persistera ensuite au stade adulte : la compétition. Tout a d'ailleurs été prévu à cet effet : la carotte et le bâton. La compétition a toujours été un moyen de faire avancer les individus dans la direction que l'on souhaite. Celui qui ne veut s'y prêter est considéré comme faible, paresseux ou incapable.

Certains, peut-être parce qu'ils sont doués pour les études, s'appuieront sur leur facilité à engranger des connaissances pour se détacher du lot. Il persuaderont leur égo que c'est ainsi qu'ils réussiront leur vie.

Souvenez-vous aussi de votre adolescence, lorsque votre corps change et qu'apparait la question de l'attachement amoureux.
A cette période d'instabilité, vous pouvez observer divers aspect de la vie amoureuse et sexuelle. Certains, découvrant la sexualité et pour ne pas être en reste, se focalisent sur cet aspect, d'autres, peut-être parce qu'ils sont plus affectifs, préfère l'aborder par les sentiments.
Chacun est confronté à cette nouvelle donnée : la séduction.
La vie en collectivité, à l'école, notamment, toujours sous l'emprise de la compétition, s'appuie sur la séduction pour conquérir. Chaque adolescent est plongé dans ce contexte social.
Alors que, autonome, son attachement sentimental et sexuel se serait développé conformément à sa propre nature, exempte de séduction, mais sous l'action des sentiments,
le jeune se trouve à nouveau face à d'autres dans cette compétition : telle fille (garçon) est attirante et celui (celle) qui l'aura prouvera qu'il possède d'avantage de capacité d'aimer (pouvoir, puissance -sexuel, sentimental-) que les autres. Cette manière perverse de concevoir l'amour est due au fait que les individus sont regroupés dans un milieu social. Lorsqu'ils ont un contact restreint avec la société (hors du milieu scolaire), la compétition n'a plus de sens.

Ainsi, nous comprenons que cette ambiance sème le doute sur la nature des sentiments amoureux que le jeune ressent et qu'il soit amené à faire des comparaisons. L'expérimentation peut alors lui sembler un moyen de savoir ce qui lui convient. Mais par ce stratagème, il se trouve entrainé dans une variété d'impressions - chaque relation est différente et donne des sensations également différentes) - et faire un choix consiste à se privé du reste, ce qui entraine des frustrations et souvent l'impossibilité d'exprimer complètement son amour.

En réalité, chacun dispose en lui de la faculté de percevoir si une personne lui convient (et si lui convient à celle-ci). La séduction, elle, est semblable à la publicité : elle met sur le marché des articles d'amour en les montrant vêtus de leurs plus beaux apparats. Ils sont tentants, et on a envie de se les offrir, lorsque l'on en a les moyens, sinon, ils deviennent source de fantasmes.

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