Le foot, c'est fini
Le foot c'est terminé.
C'est
arrivé. Comme ça.Plus
d'équipes, plus de matchs, les stades déserts, les clubs
démantelés.Qui
s'en plaint ?Comme
chacun se sent bien plus libre, personne n'en éprouve de regret.
Rétrospectivement, c'est plutôt un soulagement : on se
demande à présent comment on a pu succomber ?Avec
le foot, tout a suivi. Tout ce qui génère des compétitions :
les gens n'en veulent plus. Ils rejettent la notion d'équipe,
synonyme d'affrontements. Tout
est mieux : plus de contrainte. Les parents ne se sentent plus
obligés de conduire leurs enfants pour les entraînements
hebdomadaires.Finies
les discutions et les paris stupides sur les matchs.Avec
la disparition du football, celle des vedettes payés à prix d'or et
des espoirs de célébrité pour des enfants.On
ne joue plus. On devient sérieux. On envisage le rôle de
l'individu sous un angle plus utile.Cette
attitude ne fait pas regretter l'enthousiasme qui était celui que
semblait générer un match de foot.Car
l'enthousiasme était rassurant : il donnait l'impression que
tous (les supporters) s'entendaient, qu'ils formait un bloc
et ne craignaient pas l'isolement (c'est à dire l'individualisme).
Aujourd'hui,
penser et agir selon sa personnalité a remplacé le conformisme.Comment
est-ce arrivé ?Comment
est survenue le besoin de sérieux ? Par quelle nécessité ?L'origine
du rejet du football est à venir.
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