Le nouvel homme

C'est sous cette expression que la jeunesse intellectuelle de notre époque, à l'instar de celle de mai 68, mais sous une autre forme, entend réformer notre société.

Il ne s'agit plus aujourd'hui de lutte sociale, de libérer l'individu de son carcan paternaliste, ni de l'affranchir des contraintes religieuses ni de le libérer sexuellement. L'objectif est son émancipation corporelle.

Comme souvent, cela s'impose petit à petit, certains stades sont préalables.

Nous connaissons déjà certains points de passage. Côté sexualité, nous savons dès à présent que l'objectif consiste en son abandon. Pour y parvenir, les tenants de l'idéologie du nouvel homme défendent la théorie du genre. Parallèlement, leur action s'attaque à la remise en cause du sexe biologique face à l'hypothèse qu'il y aurait un sexe psychologique brimé par l'éducation. Pour tenter de justifier cette idée, ce sont les très jeunes enfants qui sont pris comme référence. Alors que leur sexualité est en sommeil, on leur découvre la faculté de savoir, comme s'ils avaient atteint l'âge de raison, si leur corps correspond bien à leur psychologie. Sans aucun scrupules, certains praticiens propose à leurs parents une aide pour faciliter la conversion (traduisez transformation sexuelle).

Or, il s'agit, puisque ces psy s'en dispensent, de réfléchir à la nature de cette théorie, ce qu'elle prend en compte (la psychologie de l'individu) et ce à quoi elle s'oppose.

Si nous considérons le corps que la nature nous donne à la naissance et que, jusqu'à des manipulation médicales opérées dans des conditions qui le permettent seulement depuis peu, rien n'autorise à remettre en question ce fait. La conscience par contre est changeante ; elle s'adapte aux diverses situation dans lesquelles elle baigne. Elle est influencée par l'intelligence. Ainsi, la quête de découvertes peut amener à imaginer. Sa fiabilité dans le domaine psychologique est faible. C'est pourtant sur ses hypothèses qu'est apparue la notion de genre psychique différent du genre physique.

Afin d'aboutir à cette démarche, il aura fallu au préalable faire accepter l'idée que les différentes formes de sexualité ne doivent plus être considérées comme des déviances. Les communautés LGBT QIA+ s'y sont employées. Afin de contrebalancer leur intégration à la norme, la notion de déviance s'est reportée sur la pédophilie et le viol.

Au préalable, la reconnaissance des violences faires aux homosexuels a permis de les faire accepter et la loi les a protégé, ouvrant la porte à des revendications plus vaste en matière sexuelle.

A l'origine, la libération des mœurs après 68 a ouvert la porte à une sexualité libre des contraintes sociales, ce qui a influencer les réflexions sur le catégories sexuelles vécues secrètement.

Aujourd'hui, changer de sexe n'est plus impossible : la chirurgie le permet, et l'on peut donc affirmer que le progrès est à l'origine de ce changement et que celui-ci n'est donc pas naturel. Par ailleurs, le changement de sexe induit un abandon de la sexualité car les organes transformés ne sont plus opérants. Dans cette optique, il est clair, que le nouvel homme est asexué.

Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, les médias sont friands de nouveauté. Le font ils consciemment ou non, mais en évoquant des sujets polémiques, ils les banalisent et c'est ce que cherchent les lobbyistes qui répandent ces idées. 

Le nouvel homme est aussi celui qui n'a plus d'attache, de dépendance à la Nature.

Sa vie se déroule en dehors du réel. cet homme s'épanouie dans un monde virtuel. Il y a été amené progressivement par l'utilisation de l'ordinateur. Les jeux dans lesquels les personnages ont acquis des facultés surhumaines, les possibilité qu'offre Internet et les réseaux sociaux d'échanger dans l'immédiateté et de se rencontrer contribue à supprimer les barrières naturelles. L'imaginaire prend le dessus sur la réalité.

Le proche avenir permettra de se rencontrer et d'échanger entre avatar. Les individus se feront représenter par des personnages auxquels ils attribueront des qualités qui ne sont pas les leurs. Ainsi, auront ils l'illusion de vivre la vie qu'ils auraient souhaité s'ils avaient eu le contrôle de leur création.

Ils vivront deux existences : l'une de contrainte, liée à la nécessité de s'assurer de quoi se loger, se nourrir, se vêtir et acheter le nécessaire pour assumer la seconde, virtuelle, dans dans laquelle ils réaliseront de manière illusoire, comme dans un rêve, leur désirs exempt de souffrance.



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