Effondrement de civilisation -

Pourquoi ce titre ?

L'observation de l'évolution de notre société, ses prétentions qui n'aboutissent pas, les dangers qui nous menacent et les réponses que nous apportons montrent que nous risquons d'être rapidement dans l'impasse.

Dans la suite de cet exposé, vous découvrirez que les solutions qui s'imposent ne sont pas envisageables, c'est ce qui me fait dire que nous sommes dans une impasse.

Au réchauffement climatique, les mesures qui sont décidées sont sans commune mesure avec les risques. Alors qu'il y aurait lieu de changer de manière de vivre, de privilégier l'utile à l'agréable, on nous propose de garder le même mode vie en corrigeant ce qui entraîne les pertes énergétiques et transformer ce qui engendre la production de gaz à effet de serre. Autrement dit, l'on considère que la technologie nous sortira d'affaire !

Au problème de la réduction des égalités, on continue de nous faire croire que le "ruissellement" est la solution, bien que les riches le sont de plus en plus face à de pauvres en nombre croissant.

Les progrès technologiques ne sont plus maitrisés. Ce n'est que lorsque d'importantes dérives sont constatées, souvent bien tard, que l'on recherche à endiguer les problèmes apparus.

Sur le plan moral, l'évolution sociale se manifeste aujourd'hui autour de l'idée que tout est possible et qu'il ne faut pas restreindre leur expérimentation. Il n'y a donc plus de repère. C'est une forme d'anarchie morale.

Y a-t-il des solutions ?

Pour le savoir, il s'agit de recenser les problèmes, déterminer leur origine et déterminer ce qu'il y aurait lieu de faire pour les supprimer.

Voyons le cas de l'infantilisation de notre société.

La télévision notamment avec sa surabondance de chaînes qui propose des émission de téléréalité plus abêtissantes les unes que les autres, quantité de films et de séries qui plongent ceux qui les regardent dans une rêverie qui les éloignent de la réalité, et des publicités manipulatrices nécessiterait d'être expurgée de tout ce qui accapare l'individu et le rend dépendant.

 Peut-on envisager de réduire le nombre de chaînes de télévision ? Nous savons bien que non car, et il en est de même dès que l'on retire une source de "plaisir", la frustration n'est plus tolérée.

 De plus, ces chaînes fonctionnent grâce aux revenus de la publicité qui est le moteur de l'économie de marché. Cela reviendrait à changer de modèle de société qui, on le déplore n'est plus en mesure de penser autrement que selon la notion de plaisir.

 Le culte de la personnalité a envahi bien des domaines et est utilisé comme source de revenus. Le sport collectif, football, tennis, cyclisme est devenu une attraction basé sur ce principe.

 Cette considération débouche sur l'esprit d'égoïsme voire d'égocentrisme ayant cours en ce moment et dont les réseaux se font les propagateurs principalement chez les jeunes. Il devient impératif pour eux d'être reconnu, de tenir la tête d'affiche. Facebook, Twitter, Instagram et consorts s'en font l'écho. Nous débouchons sur du narcissisme à grand échelle.


Morale

L'individualisme associé à une idée frelatée de liberté s'est déployé sur les ruines de la morale.

 Elaborée selon les normes de la religion judéo-chrétienne, la morale a subie les règles rigides qui lui ont valu, dans la seconde partie du XXème siècle, la critique dénonçant une austérité incompatible avec la modernité.

Pour la faire accepter, la religion usait de moyens que l'évolution technique a contrebalancé si bien que cette dernière s'est vue rejetée et avec elle une morale considérée comme imposée.

Aujourd'hui, l'on considère qu'il faut des motifs impérieux pour censurer. Au nom de la liberté, tout est possible. Les entreprises multinationales affichent sans complexe des bénéfices colossaux sans en faire profiter leurs employés, les figures politiques détournent des biens publics, ont des comportements sexuels débridés, sont accusés de viols, les sites pornographiques pullulent accessibles aux enfants grâces à leur téléphone portables. Ceux-ci sont devenus leurs jouets dès le plus jeune âge. Les jeux violents font légion sur Internet. Le harcèlement sur les réseaux sociaux est monnaie courante. Ces derniers valorisent le narcissisme et banalisent les discutions stériles qui appauvrissent les jeunes tant sur le plan du vocabulaire que sur celui des idées. L'immaturité persiste jusqu'à un âge avancé si ce n'est la vie durant.

De nouvelles transformations apparaissent, ayant parfois vu le jour dans les milieux intellectuels. La remise en cause de sa sexualité naturelle conduit au transsexualisme dont nous avons vu qu'il détruit la sexualité, l'invention de la notion de genre, les extravagances sexuelles sans limite, sont autant de perversité admises et qu'il n'est pas bon de critiquer.

L'alcoolisme chez les jeunes lors de soirées où circule la drogue sont d'autres débauches dont l'absence de morale déculpabilise ceux qui s'y prêtent.

Le plaisir est devenu le graal. C'est une quête perpétuelle. Chacun le recherche dans les domaines qui lui sont accessibles, parfois de manière dépravée. Le plaisir est un puissant addictif. Il est également un compensateur : c'est un moyen d'accepter les contraintes journalières que l'on se sent incapable de contrer.

Mais le plaisir requiert souvent un excitant, ce qui perturbe notre bien-être.

Le bien-être, contrairement au plaisir, est stable et durable. 

La morale a-t-elle une chance de sauver l'humanité de ce déclin ?

Définissons d'abord ce que serait la morale revisitée.

La morale, expurgée de ses aspects autoritaires et arbitraires, bien comprise et acceptée est une sécurité, un garde fou qui nous protège des fascinations malsaines. C'est un cadre non rigide mais qui englobe un mode vie qui garanti le bien-être. Lorsqu'on le quitte pour qui se situe en dehors, c'est à dire ce qui est attirance, on abandonne en même temps son innocence garante de la douceur de la vie.

Pourquoi quittons nous notre cadre moral pour ce qui est attirant ? Quel est la raison de cet attrait ? Ce peut être le désir de savoir, de ne pas être à la traîne, de ne pas se sentir candide à l'instar du passage de l'enfant à l'adulte ou du progrès, ou le besoin de tester afin de mieux (se) justifier son rejet. A cause de sa technologie qui offre les moyens à quiconque d'accéder à l'information dans tous les domaines, du plus anodin au plus vicieux, le enfants ne sont plus protégés des mauvaises influences. L'enfance n'est plus une période d'innocence nécessaire pour se construire, elle est pervertie. Pourtant, grandir ne signifie pas se débarrasser des impressions qui ont été la source de notre bien-être enfantin, ce qui est pourtant le cas aujourd'hui.

Réinstaurer la morale dans nos relations nécessiterait une profonde transformation sociale, ce qui ne peut être réalisé qu'en agissant dès l'enfance. Cependant, tout changement serait vécue comme une régression et serait donc rejeté.

Comme nous avons pu l'observer à certaines occasions, lorsque l'homme, via notamment la politique, est devenu incapable d'agir, c'est la nature qui le remplace. Les catastrophes écologiques, climatiques, les virus imposent des changements. Ce sont des tentatives pour inciter au changement : consommer moins, protéger la nature, des alertes pour attirer l'attention sur les perversions. Si ces phénomènes se multiplient, ils vont entraîner progressivement notre civilisation (qui est mondiale) vers un effondrement.

Certains espères qu'une intervention divine remettra le monde sur la voie de la sagesse.




 



  

 

 

 


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